jeudi 25 octobre 2012

en cours, +++

Je prépare un billet sur le viol depuis plusieurs semaines, je prends mon temps pour qu'il me plaise et je cherche quelle forme lui donner pour qu'il soit informatif, revendicatif mais aussi suffisamment attractif...
Je connais beaucoup de filles et femmes qui se sont fait violer, beaucoup qui ont étés attouchées, j'ai assistée à plusieurs agressions de caractère sexuel, j'ai été suivie dans la rue, j'ai eu peur, je me suis fait frapper par un fou parce que je lui ai souri quand nos regards se sont croisés, je me suis pris moult mains aux fesses, sans parler des propositions franchement humiliantes qui se transforment en insultes sitôt celles-ci refusées, je me suis fait traiter de salope, de pute et autres plus d'une fois comme toutes les femmes que vous connaissez !
J'en ai marre d'entendre des gens minimiser la gravité du viol, faire du slut-shaming, voire dire ou même imaginer qu'une victime de viol l'a provoqué... Comment peut-on retourner la situation a ce point ?
J'ai beaucoup à dire et ce sujet me tient très particulièrement à cœur mais, je ne sais pas écrire, j'ai donc besoin de bien travailler mon propos avant de me lancer dans la fosse aux lions et comme j'ai plein d'autre projets sur le feu, ça traiiiiine.

Pendant ce temps plusieurs procès on eu lieu concernant les maltraitances faites à des femmes, les verdicts ont été, de mon point de vue, terrifiants. Ils nourrissent l'idée que porter plainte ne sert à rien, qu'un viol n'est pas considéré comme une véritable infraction, que la Femme, en France, en 2012, est souvent encore perçue comme une hystérique affabulatrice, quand elle est considérée...

Je m’intéresse de plus en plus à la cause féministe. Ce mot m'a longtemps gêné, je l'ai beaucoup assimilé à ces gonzesses énervées qui veulent accabler les hommes de tous les maux, détruire l’oppresseur. Je ne suis pas de celles-là. Pour moi, le féminisme est un sujet de société, qui concerne les femmes comme les hommes.
Quel homme à envie de voir sa fille violée ? Quel homme aime voir sa petite amie avoir peur dans la rue ? Quel homme apprécie de savoir que sa femme se sent moche, humiliée, fragilisée, par l'image de la Femme véhiculée partout... ?
l'Homme n'est pas l’oppresseur. D'après moi, il subit son rôle (certes plus confortable je pense) comme nous tous.
Je pense que le féminisme est l'affaire de tous, comme le racisme, l'homophobie, l'écologie et tous les autres grands sujets qui concernent le respect et qu'il est légitime de vouloir être traités d’égal à égal. Nous sommes différents, mais égaux en droit. Cette différence de genre donne l'impression à beaucoup d'hommes que leur comportement est légitime mais ce n'est pas le cas. Pour changer ça, il faut rallier les hommes à cette cause, il faut qu'ils comprennent leur intérêt, il faut que nos amis, amants, pères, frères, maris, petits amis, potes, tous les hommes qui nous entourent, qui nous aiment, constatent que le rôle qui leur est proposé, voir imposé, est mauvais pour nous tous, que se retrouver illustrés en gros porcs buveurs de bière, fainéants  violents ou débiles n'est pas reluisant et qu'eux aussi finalement, répondent à plusieurs de ces clichés, qu'il n'est pas besoin d’être un beauf pour subir son propre comportement de mec, que même quelqu'un de cultivé, ou riche, ou n'aimant pas le foot, ou ayant des amies fille peut déraper dans une attitude sexiste négative.
Mais aussi que les femmes ouvrent les yeux sur ce qu'elles perdent en oubliant et en niant complètement leur droit à l'égalité.
Il n'est pas besoin de se trancher un sein, de cracher sur son mec ou d'être complètement indépendante pour ouvrir sa gueule, pour avoir le droit de désirer et d'affirmer qu'on veut mieux ?
Qu'à travail égal, le salaire soit égal, qu'on ne puisse plus violer impunément, que les femmes ne soient plus proposées que comme des objets de désir à longueur de temps à la télévision et partout ailleurs. Qu'on ne soit plus poussées à se sentir mal de ne pas être ces femmes "parfaites" et irréelles.

Les hommes sont aussi de plus en plus concernés par des diktats esthétiques aberrants, pourquoi au lieu de nous libérer un peu, on souhaite imposer les même conneries aux hommes, pourquoi quand on parle de ce sujet, on nous fait croire qu'il faut choisir un extrême ou un autre ? J'ai le droit d'aimer me maquiller et avoir du poil aux pattes !

Bref, beaucoup de questions, de colère et de fatigue font que c'est compliqué pour moi de bien écrire sur le sujet du viol, et malheureusement du féminisme.

lundi 3 septembre 2012

Alain Soral

je ne sais même pas quoi dire, je vais illustrer par un tract
qui m'a été distribué à Rennes :
(cliquez pour agrandir !)

je découvre alors cette homme charmant qui propage la bonne parole :

« Contrairement  à  l’homme  dont  le  corps  plus  musculeux  l’oriente
naturellement vers l’action (la chasse et le travail manuel primitif), le corps de
la femme, constitué (en moyenne) de deux fois moins de muscle pour trois fois
plus de graisse (seins, fesses et ventre), est d’abord conçu pour attirer le mâle
dans le but de le pousser à la procréation... »
Alain Soral, La sociologie du dragueur, Editions Blanche 2000, p.155

« En dehors de la pure pathologie et de la pure violence (avec un
couteau, à six sur un parking), le danger et l’ambiguïté du viol tiennent d’abord
à la spécificité du désir féminin. Désir qui a tendance à avancer masqué et à se
mentir à lui-même »
Alain Soral, La sociologie du dragueur, Editions Blanche 2000



Heureusement certains arrivent à rire et à faire rire de ce type :

mercredi 25 juillet 2012

sur le viol


“ Le viol concerne tous les milieux, toutes les cultures. 

“ 75 000 femmes sont violées chaque année en France.“  plus de 200 par jour !

1 femme sur 10 a subi un viol ou une agression sexuelle ou le subira pendant sa vie. 

“ l’auteur du viol est connu de la victime dans 8 cas sur 10. 
Dans 50% des cas, il s’agit d’un membre de la famille ou de l’entourage proche. 
Dans 34% des cas, le viol est commis au sein du couple. 
63% des victimes de viols sont des mineur-e-s. 

“ Il est le signe d’une société profondément sexiste. 

“ 99% des agresseurs sont des hommes “

“ moins de 2% des violeurs sont condamnés 

“ Il s’agit (...) d’une tolérance sociale



lundi 4 juin 2012

j'ai testé le porno pas dégoutant

J'ai pris le temps de regarder un films tout à fait surprenant : 
un porno qui donne pas envie de rire ou de frapper son mec.
C'est clairement du cul mais c'est fait avec tendresse, 
sans être plan-plan ou nian-nian, les acteurs ont vraiment l'air d'aimer ça.
La nana n'a pas l'air d'avoir mal, 
lui ne la force pas à lui tailler une pipe,
avant de l'enfiler par le cul violemment en lui crachant sur la rondelle
sans avoir même pris le temps de regarder son visage une seconde.
Non, le mec, il s'applique à faire jouir sa partenaire,
il l'embrasse, il la caresse, il lui fait l'amour quoi... 
j'étais sur le cul !!!
 En plus le protagoniste mâle est loin d'être dégueulasse
et ce n'est pas négligeable.
Si, si, c'est vrai ! Il n'a pas cinquante ans, l'air d'un sale vicieux craspouille.
La fille aussi est sympa d'ailleurs, bien propre sur elle (une fille bien c'est certain ^^), 
et petit plus, elle a des vrais seins qui bougent !
On ne dirait pas une pauv' meuf qui doit de laisser baiser
par son proprio dégoutant parce qu'elle ne peut pas payer son loyer.
(oui, c'est l'impression que j'ai eu à chaque fois que j'ai vu des pornos jusque là)
Bref, ce film a quelque chose de presque mignon, 
tout en étant bien un film porno,
pas érotique hein,
PORNO !
Par contre, le fait que ce soit une sorte de "sexe du quotidien"
m'a du coup un peu donné une impression de voyeurisme.
Finalement c'est pas ma came non plus...
Je crois que tout bêtement que coté crue du film porno 
ne laisse pas assez de possibilité à mon imagination.
Ce genre de film a cependant à mon avais un gros avantage en couple :
ton gars a envie de te faire l'amour
et pas juste de se palucher de suite comme un singe parce que toi tu n'es plus dispo,
bah oui, tu vomis.
Bon, apres, je sais que beaucoup d'entre vous aiment bien le gros boulard bien classique 
(filles comme mecs d'ailleurs), mais un peu de changement ne fera pas de mal.
Plus d'info ? 
L'acteur en question s'appel James Deen,
il a une certaine renommée, un blog un peu rigolo et des fans.
L'une d'entre elles compile d'ailleurs de quoi divertir copieusement
celles qui comme moi accrochent plus avec les photos :
y a aussi des gif !!!! :D

jeudi 31 mai 2012

D'autres en parlent mieux que moi : la violence psychologique à l'enfant




"Le rejet s'exprime par le fait de rabaisser l'enfant, de dévaloriser sa personne et ses actes, par le fait de lui faire honte ou de tourner en ridicule ses manifestations normales d'affection, de chagrin ou de peur.
(…)
Isoler l'enfant revient à l'empêcher de satisfaire ses besoins d'interaction et de communication avec autrui, pairs ou adultes, à l'intérieur ou à l'extérieur du foyer.

Exploiter/corrompre l'enfant consiste à l'encourager à développer des conduites inappropriées, auto-destructrices, anti-sociales, criminelles, déviantes ou inadaptées. (…) cela inclut aussi de l'inciter à adopter des comportements inappropriés à son bon développement, tels que l'inversion de rôles où c'est lui qui prend soin du parent , devant satisfaire ses besoins ou ses rêves non réalisés, ou encore l'infantilisation où il est, cette fois, empêché de grandir car cela déstabilise trop le parent. Cela consiste encore à encourager ou à contraindre l'enfant à abandonner son besoin d'autonomie par une implication excessive, l'intrusion ou la domination, par lesquelles ses opinions, ses sentiments et ses souhaits ne sont pas pris en compte, et sa vie complètement dirigée par le parent. Cela consiste enfin à interférer avec son développement cognitif, par hyperstimulation par exemple, ou au contraire à lui imposer des restrictions d'apprentissage.
(…)
L'étude française coordonnée par Coslin et Tison a mis en évidence que les professionnels intervenant dans le cadre de l'enfance en danger, c'est-à-dire des psychologues, des médecins, des travailleurs sociaux, des écoutants de centre d'appel, des enseignants de primaire et des gendarmes, reconnaissent mal ce qui est du ressort de la violence psychologique, et ne sont donc guère à même de la dépister. Il semble qu'il y ait donc encore beaucoup à faire en France aujourd'hui, pour une prise de conscience à la fois de l'importance du phénomène et de ses conséquences néfastes



La violence psychologique vécue au sein de la famille est à l'origine des nombreuses séquelles qui peuvent se manifester dès l'enfance et l'adolescence ou n'apparaître qu'à l'âge adulte. Elle induit des troubles relationnels et comportementaux, une faible estime de soi, des affects dépressifs, des comportements d'addiction, de l'agressivité, des difficultés de concentration et d'apprentissage, etc. Dès les années cinquante (1950), John Bowlby a attiré l'attention sur l'impact insoupçonné du défaut d'attention aux besoins d'attachement de l'enfant,(…). Il a ensuite insisté, au long de sa carrière de psychiatre et de psychanalyste, sur l'importance de la prise de conscience de la réalité de la violence familiale, dans l'enfance et l'adolescence, pour la compréhension des troubles affectifs liés au développement de la personnalité (…)
Sur le plan physique, des liens ont été établis entre violence psychologique et problèmes respiratoires (asthme, allergies) et les affections se rapportant à une mobilisation chronique des mécanismes de réaction au stress (problèmes cardio-vasculaires, hypertension, cancer).
merci wikipedia



"le traumatisme réduit la motivation à répondre"

"L'impuissance apprise est un terme désignant une condition dans laquelle un individu ou un animal a fait l'expérience d'un comportement rapproché du désespoir, du renoncement et de la dépression.
(…)
Peu importe leurs origines, les individus faisant l'expérience d'événements dits incontrôlables souffrent de problèmes émotionnels, d'un comportement agressif, de troubles physiologiques et ont du mal à résoudre leurs problèmes. Ces expériences d'impuissance peuvent s'associer à une cognition faible, passive ou incontrôlables chez les individus, menaçant ainsi leur santé mentale et physique.
(…)
L'impuissance acquise peut contribuer à une faible santé suite à l'image que se donne les individus sur eux-mêmes. Cette dégradation de la santé peut inclure une négligence nutritionnelle, du sport et des traitements médicaux car les individus croient à tort qu'ils n'ont aucune possibilité de changer. Plus les individus perçoivent des événements incontrôlables et imprévisible, plus le stress est intense, et moins l'espérance de changer quelque chose à leur vie peut être perçue.
(…) Ces individus possèdent également un système immunitaire affaibli, engendrant des vulnérabilités mineures (ex., fièvre) et des maladies majeures (ex., crises cardiaques, cancers), mais ils ont également du mal à recouvrer de leurs problèmes de santé.
(…)
L'impuissance acquise peut également causer des problèmes de motivation."