jeudi 31 mai 2012

D'autres en parlent mieux que moi : la violence psychologique à l'enfant




"Le rejet s'exprime par le fait de rabaisser l'enfant, de dévaloriser sa personne et ses actes, par le fait de lui faire honte ou de tourner en ridicule ses manifestations normales d'affection, de chagrin ou de peur.
(…)
Isoler l'enfant revient à l'empêcher de satisfaire ses besoins d'interaction et de communication avec autrui, pairs ou adultes, à l'intérieur ou à l'extérieur du foyer.

Exploiter/corrompre l'enfant consiste à l'encourager à développer des conduites inappropriées, auto-destructrices, anti-sociales, criminelles, déviantes ou inadaptées. (…) cela inclut aussi de l'inciter à adopter des comportements inappropriés à son bon développement, tels que l'inversion de rôles où c'est lui qui prend soin du parent , devant satisfaire ses besoins ou ses rêves non réalisés, ou encore l'infantilisation où il est, cette fois, empêché de grandir car cela déstabilise trop le parent. Cela consiste encore à encourager ou à contraindre l'enfant à abandonner son besoin d'autonomie par une implication excessive, l'intrusion ou la domination, par lesquelles ses opinions, ses sentiments et ses souhaits ne sont pas pris en compte, et sa vie complètement dirigée par le parent. Cela consiste enfin à interférer avec son développement cognitif, par hyperstimulation par exemple, ou au contraire à lui imposer des restrictions d'apprentissage.
(…)
L'étude française coordonnée par Coslin et Tison a mis en évidence que les professionnels intervenant dans le cadre de l'enfance en danger, c'est-à-dire des psychologues, des médecins, des travailleurs sociaux, des écoutants de centre d'appel, des enseignants de primaire et des gendarmes, reconnaissent mal ce qui est du ressort de la violence psychologique, et ne sont donc guère à même de la dépister. Il semble qu'il y ait donc encore beaucoup à faire en France aujourd'hui, pour une prise de conscience à la fois de l'importance du phénomène et de ses conséquences néfastes



La violence psychologique vécue au sein de la famille est à l'origine des nombreuses séquelles qui peuvent se manifester dès l'enfance et l'adolescence ou n'apparaître qu'à l'âge adulte. Elle induit des troubles relationnels et comportementaux, une faible estime de soi, des affects dépressifs, des comportements d'addiction, de l'agressivité, des difficultés de concentration et d'apprentissage, etc. Dès les années cinquante (1950), John Bowlby a attiré l'attention sur l'impact insoupçonné du défaut d'attention aux besoins d'attachement de l'enfant,(…). Il a ensuite insisté, au long de sa carrière de psychiatre et de psychanalyste, sur l'importance de la prise de conscience de la réalité de la violence familiale, dans l'enfance et l'adolescence, pour la compréhension des troubles affectifs liés au développement de la personnalité (…)
Sur le plan physique, des liens ont été établis entre violence psychologique et problèmes respiratoires (asthme, allergies) et les affections se rapportant à une mobilisation chronique des mécanismes de réaction au stress (problèmes cardio-vasculaires, hypertension, cancer).
merci wikipedia



"le traumatisme réduit la motivation à répondre"

"L'impuissance apprise est un terme désignant une condition dans laquelle un individu ou un animal a fait l'expérience d'un comportement rapproché du désespoir, du renoncement et de la dépression.
(…)
Peu importe leurs origines, les individus faisant l'expérience d'événements dits incontrôlables souffrent de problèmes émotionnels, d'un comportement agressif, de troubles physiologiques et ont du mal à résoudre leurs problèmes. Ces expériences d'impuissance peuvent s'associer à une cognition faible, passive ou incontrôlables chez les individus, menaçant ainsi leur santé mentale et physique.
(…)
L'impuissance acquise peut contribuer à une faible santé suite à l'image que se donne les individus sur eux-mêmes. Cette dégradation de la santé peut inclure une négligence nutritionnelle, du sport et des traitements médicaux car les individus croient à tort qu'ils n'ont aucune possibilité de changer. Plus les individus perçoivent des événements incontrôlables et imprévisible, plus le stress est intense, et moins l'espérance de changer quelque chose à leur vie peut être perçue.
(…) Ces individus possèdent également un système immunitaire affaibli, engendrant des vulnérabilités mineures (ex., fièvre) et des maladies majeures (ex., crises cardiaques, cancers), mais ils ont également du mal à recouvrer de leurs problèmes de santé.
(…)
L'impuissance acquise peut également causer des problèmes de motivation."